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Il y a quelques années j’étais dans l’atelier, prêt pour une séance de tenon à la défonceuse. Mon idée était d’usiner une première joue, puis de travailler par retournements pour réaliser la seconde joue. J’immobilise mon premier bois sur l’établi, je monte une grosse fraise droite sur la défonceuse, je règle le guide parallèle à la longueur du tenon, c’est parti !

Je lance la machine, dès qu’elle a pris ses tours je commence à usiner. Mon bois est étroit, je suis concentré pour que le guide parallèle reste parfaitement en contact, sauf que pendant ce temps la machine commence à bascule de gauche à droite, je me fais peur et le résultat est inutilisable.

Soyez honnête, qui a déjà vécu ce genre de situation ? Pourtant nous rêvons tous d’assemblages impeccables sans le moindre jeu…

Ce qu’il faut comprendre, c’est que les scies ou les défonceuses vendues dans le commerce ne sont prévues que pour réaliser des usinages basiques. Dans de nombreuses situations il va falloir ruser et ajouter un gabarit pour d’exploiter pleinement les capacités de nos machines. Certains appellent cela un métabricolage : un bricolage pour faire un bricolage. Personnellement, je préfère le concept de troisième dimension du travail du bois. Cette approche donne du relief à notre passion !


Vous avez alors trois types de réactions. La première consiste à ranger votre défonceuse sur une étagère pour lui faire prendre la poussière. La seconde est de sortir votre carte bleue et d’acheter à prix d’or le gabarit spécialisé qui va vous permettre de faire cet usinage spécifique. La troisième approche, celle qui me convient consiste à prendre trois morceaux de contreplaqué et de concevoir mon propre montage d’usinage.

C’est simple à dire, mais encore faut ‘il savoir comment concevoir le gabarit qui va répondre à votre problème. L’approche que je vous partager ici est le fruit de mes expériences, menées dans le simple but de ne plus multiplier les machines, mais simplement d’exploiter pleinement les capacités de celles en ma possession.

Pour un usinage simple, nous avons un duo bois/machine, nous immobilisons le bois et déplaçons la machine. Ici nous passons à un trio bois/machine/gabarit.

Pour concevoir un gabarit, la première chose à choisir est de déterminer quel élément de ce trio restera mobile et par conséquent de prévoir un moyen de fixer ensemble les deux autres.

Ensuite, l’élément mobile que nous venons de choisir devra se déplacer précisément par rapport aux deux autres. Pour que ce déplacement soit précis et facilement répétitif, il aura besoin de deux surfaces : la première comme appui et la seconde pour le guidage.

Un gabarit très simple comme le rail d’une scie plongeante répond exactement à ces critères et c’est pour cela qu’il est très simple de ce faire un rail maison.

• Le bois et le rail sont immobilisés ensemble
• La machine bouge en appui sur le rail
• Elle est guidée le long de la surface verticale du rail

Si nous revenons à notre exemple de tenon, le gabarit à imaginer devra reconstituer une surface d’appui suffisamment importante pour que l’usinage devienne confortable. C’est alors la défonceuse l’élément mobile qui se déplace précisément et en toute sécurité sur le gabarit. Ce point de départ étant posé, les solutions envisageables sont presque infinies.

Mon message est simplement de vous faire prendre du recul par rapport à toutes les solutions magiques proposer par les vendeurs d’accessoires. Vous pouvez exploiter les réelles capacités de vos machines avec trois morceaux de contreplaqué. C’est le point de départ pour ne plus acheter de machines soidisant nécessaires…

Lorsque vous aurez intégré dans votre pratique l’utilisation de ces gabarits, vous serez capable, avec une simple défonceuse, de réaliser tous les assemblages classiques de la menuiserie.

Même si vous êtes déjà un bricoleur expérimenté, vous serez étonné par l’efficacité, et la précision que vous obtiendrez en réalisant vos propres montages d’usinage.

Ce que je viens de partager, c’est un rapide condensé de l’une des 6 vidéos du cours gratuit que je vous propose de suivre à partir du 10 novembre. Alors si cela vous intéresse cliquer sur le bouton s’inscrire.

Comme mes élèves le font déjà, je souhaite que vous puissiez bientôt me dire : "quand j’arrive dans l'atelier, je sais ce que j’ai à faire, mes projets prennent forme rapidement"