"BONJOUR FACTEUR !" EST UN HOMMAGE A l'ESPRIT SERVICE PUBLIC ET A SES PREMIERS "ANIMATEURS" : LES TRAVAILLEURS DES SERVICES PUBLICS ! CE FILM EST UNE DÉCLARATION DE GUERRE PRÉMONITOIRE CONTRE LES PRIVATISATIONS EN TOUS GENRES ET, PARMI ELLES, A LA "PRIVATISATION DES CONSCIENCES" !

Quand la télé rencontrait la vie... 
En des temps pas si lointains, la télévision de Service Public ne faisait pas encore, allègrement, dans la vacuité. Elle s’autorisait à des pérégrinations curieuses et patientes dans la vie sociale, dans la vie humaine. Les acteurs de la RTBF, techniciens, réalisateurs, journalistes, étaient supposés être les interprètes ou, du moins, les médiateurs sensibles et avertis d’une société mouvante promise à un certain avenir…
« Bonjour facteur » faisait partie, fin des années ’70, de cet espace presque oublié dans le cadre duquel il était permis de rêver à une télévision plus conformes aux besoins et nécessités du plus grand nombre. Miroir de la vie, la TV ne voyait pas encore l’humanité comme une réserve de chaire à canon cathodique mais comme un ensemble de citoyens libres supposés dotés de personnalité et, en cela, à respecter dans leur dignité.
Mais les temps étaient autres, le rapport de force différent et les inquisiteurs de l’audimat, flanqués de leur clergé séculier, les agités du formatages et des mimétismes marchands, n’avaient pas encore le champs entièrement libre devant eux. Ceuxci devaient encore composer et faire place à ceux qui se faisaient de la télévision de Service Public une idée autre, plus ambitieuse et plus respectueuse de cette citoyenneté, qu’en dépit des incantations dont elle est si souvent l’objet, nous observons aujourd’hui traînante et vacillante.

En dépit de toutes les régressions sociales et morales que nous subissons actuellement, la construction d’une alliance indéfectible entre « spectateurscitoyens » et « travailleursemployés » parviendratelle un jour, et pour le plus grand bien de tous, à changer le sens de l’histoire ?

L’avenir disposera de nos désirs, comme de nos résignations…

Association Culturelle Paul Renotte.